Roman de George Sand (1846).
Cédant aux instances de son beau-père,
Germain, laboureur veuf avec trois enfants, accepte de se remarier avec la
riche veuve Guérin. Il part pour la ville rencontrer sa promise. Il voyage en
compagnie de son fils Petit-Pierre et de Marie, une jeune paysanne démunie qui
va se placer comme bergère. Un orage les contraint à se réfugier dans un
bosquet près de la Mare au diable.
L'obscurité aidant, Germain se rapproche de
Marie pour qui il éprouve un vif sentiment. Gênée par leur différence d'âge et
sa condition sociale inférieure, la jeune fille repousse cet homme qu'elle
admire. Arrivé à destination, Germain est déçu par sa fiancée, frivole et
coquette. Rentré au village, il épouse la jeune paysanne.
Rompant avec l'esthétique réaliste, cette
histoire d'amour champêtre inspirée des Géorgiques de Virgile et d'une gravure
de Holbein respire la fraîcheur et la sérénité: l'atmosphère paisible qui s'en
dégage en fait un véritable hymne à la terre. La Mare au diable fait partie de
la trilogie consacrée au terroir berrichon qui comprend également François le
Champi (1848) et la Petite Fadette (1849). Simple et naïve, sa langue emprunte
quelques expressions au patois local mais reste d'un rare lyrisme.
Dépassant la simple représentation d'une
idylle amoureuse, la Mare au diable oppose les vertus de la campagne (travail,
amour, sincérité) aux valeurs perverties de la bourgeoisie urbaine
(spéculation, vice, mercantilisme).
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