apple park

Apple Computer, société américaine spécialisée dans la fabrication de micro-ordinateurs.

Située à l’origine à Cupertino, en Californie, Apple conçoit, fabrique et commercialise des systèmes informatiques destinés aussi bien aux entreprises, aux établissements scolaires ou universitaires, qu’aux organismes administratifs ou aux particuliers. La gamme Apple se décline selon différents produits (ordinateurs, imprimantes, écrans, scanners, logiciels et équipements de réseau), vendus dans plus de 120 pays.

La société est fondée en 1976 par Steven Jobs et Stephen Wozniak, dans le but de commercialiser l’Apple I, une carte électronique préassemblée, mise au point dans le garage des parents de Jobs. Leur ambition initiale était de vendre uniquement des cartes. Cependant, à l’issue de leur première offre commerciale, ils reçoivent une commande pour 25 machines. Ils décident donc d’entrer dans le monde des affaires. En janvier 1977, Jobs et Wozniak procèdent à l’inscription au registre de leur entreprise, à la tête de laquelle se trouve désormais leur nouveau partenaire, Mike Markkula. Outre son savoir-faire technique et son expérience de la gestion des produits, ce dernier apporte à Apple son excellente connaissance du monde des affaires. La même année, Apple lance l’Apple II. En 1980, elle ouvre son capital au public et devient, peu de temps après, la première marque spécialisée dans la fabrication de micro-ordinateurs à réaliser un chiffre d’affaires annuel d’un milliard de dollars. En janvier 1983, elle commercialise son modèle Lisa, un PC destiné aux entreprises, et pourvu d’une souris qui permet de déplacer un curseur sur l’écran afin d’accéder aux différentes commandes. Lisa fait place au Macintosh, un micro-ordinateur d’un prix abordable et simple d’utilisation. Trois ans plus tard, Apple fait une première incursion sur le marché des ordinateurs de bureau avec le Mac Plus et la gamme d’imprimantes Laserwriter, deux produits qui contribuent à révolutionner le monde de la publication assistée par ordinateur (PAO).

Toutefois, au terme de remarquables succès commerciaux dans la première moitié des années quatre-vingt, Apple se heurte non seulement à une chute importante de son chiffre d’affaires, mais aussi à des problèmes internes qui débouchent sur plusieurs restructurations : bon nombre de salariés sont licenciés et, en 1985, Stephen Wozniak, puis Steven Jobs, partent.

À la fin des années quatre-vingt, l’entreprise se tourne résolument vers la conception d’équipements de réseau et lance, en 1990, une nouvelle gamme de produits dont le prix est inférieur de moitié aux modèles précédents. En octobre 1991, Apple conclut un partenariat avec IBM et, en juin 1993, Michael Spindler est nommé directeur gérant de l’entreprise afin d’organiser son redressement.

Afin de tenter d’enrayer le déclin d’une entreprise qui bénéficie toujours d’une image de pionnier en matière d’innovation technologique auprès du public, la firme à la pomme a tout tenté : le changement de président et des cadres s’est succédé à une cadence accélérée (Michael Spindler va ainsi laisser sa place à Gilbert Amelio), le nombre de ses distributeurs a été augmenté, la politique à l’égard du clonage a oscillé au gré des changements de présidence. Ces errements ont coûté cher à la firme. Alors qu’elle détenait plus de 10 p. 100 du marché des micro-ordinateurs au début des années quatre-vingt-dix, cette part est tombée à 9,4 p. 100 en 1994, 7,8 p. 100 en 1995, pour se stabiliser à 3 p. 100 en 1998. La personnalité de Steve Jobs n’est pas étrangère à cet état de fait. Créateur génial, mais attaché à ses prérogatives, la stratégie qu’il a mise en place au début des années quatre-vingt a été fidèlement suivie pendant plus de dix ans, alors qu’elle menait à une impasse. Alors que ses concurrents, notamment IBM et Microsoft, menaient des stratégies ouvertes, Steve Jobs s’opposera longtemps à toute politique de licence de la technologie Mac. Cette volonté de mener une politique du « seul contre tous » arrive à son terme avec l’échec de son ordinateur Next Step qu’il a créé en 1988. Ce modèle qualifié « d’ordinateur tellement génial qu’Apple n’a pas eu l’audace de créer », n’est compatible avec aucun système existant : seuls 50 000 exemplaires seront construits, pour une perte de 250 millions de dollars.

Pourtant, dix ans après son départ, Steve Jobs revient chez Apple avec le titre de conseiller auprès de Gilbert Amelio, avant d’être nommé président par intérim, poste qu’il occupe depuis juillet 1997. Chargé de reprendre en main une entreprise à la dérive, Steve Jobs annonce un revirement de stratégie qui surprend. L’annonce d’un accord de partenariat avec Microsoft, l’ennemi d’hier, annonce la fin d’une politique d’isolement. Ainsi, est conclu pour une durée de cinq ans un accord croisé de licences permettant à chacun d’utiliser les brevets de l’autre, assorti d’un investissement de 150 millions de dollars réalisé par la firme de Bill Gates. Cette stratégie paraît aujourd’hui couronnée de succès, grâce notamment à l’iMac, un ordinateur au design surprenant, développé pour l’accès au réseau Internet, vendu à ce jour à plus de 2 millions d’unités. Apple représente aujourd’hui 12 p. 100 du marché américain de l’informatique grand public, retrouvant ainsi la part de marché qui était la sienne dans les années quatre-vingt.

Commentaires